EDITORIAL
La crise, en France comme ailleurs!
En dépit des dénégations de certains ministres, et non des moindres, la crise est bel et bien là, après l'inflation également de retour, les hausses de prix des carburants, des matières premières, de l'alimentaire, la baisse du pouvoir d'achat, etc ! Les consommateurs sont de plus en plus inquiets, tout spécialement pour leurs économies, mais aussi face à un avenir plutôt sombre.
Tout le monde sait aujourd'hui que la crise mondiale qui nous menace est partie des Etats-Unis et de la désormais fameuse affaire des subprimes, les crédits "pourris" distribués à tire larigot à des ménages insolvables, puis retrouvés sous diverses formes dans les comptes des grandes banques, y compris françaises. La Bourse de Paris, comme toutes les Bourses européennes ou mondiales, a connu des baisses spectaculaires et les actions des banques françaises ont plongé fortement. Certaines banques comme Dexia ont même frôlé la catastrophe, l'État devant voler à son secours en la recapitalisant pour plus de 3 milliards d'euros! Tous les pseudos experts qui ne juraient que par les vertus du marché libre et non faussé par les interventions des États sont aujourd'hui devenus très discrets… Personne n'est capable de dire quand et comment s'arrêtera la crise actuelle. Le plus grave se situe du côté des répercutions économiques et sociales de cette crise, car si le crédit aux entreprises se raréfie, les productions seront en baisse. Si les entreprises produisent moins et vendent moins, le chômage va encore augmenter et le pouvoir d'achat baisser. La consommation suivra la même courbe, nous entraînant dans une spirale extrêmement inquiétante. Autre certitude: ce seront surtout les contribuables qui vont payer les pots cassés, les spéculateurs étant, eux, bien à l'abri dans leurs paradis fiscaux auxquels on ne songe pas à toucher…Quant au Fonds de garantie des dépôts jusqu'à 70 000 € qui existe dans notre pays, l'émission Capital sur M6 a clairement démontré qu'il ne couvrirait qu'un nombre ridiculement bas de Français qui souhaiteraient mettre en œuvre cette garantie.
Alors, le système est-il devenu fou? Faut-il attendre l'effondrement total avec les conséquences incalculables que cela entraînerait? Va-t-on, une fois de plus, mettre quelques cataplasmes sur des jambes de bois? On nous parle d'introduire des régulations: elles devraient exister depuis belle lurette au niveau européen et mondial. Elles seront, par conséquent, très difficiles à créer, si tant est que les responsables politiques en aient l'indéfectible volonté… La remise en cause de "la course au fric" par tous les moyens, légaux ou illégaux, relève quasiment de la mission impossible. Les crises financières et économiques seront donc de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves, ainsi que chacun peut le constater. Il y a une douzaine d'années, j'avais déjà écrit, dans un rapport moral présenté à l'une de nos Assemblées Générales qui se déroulait au Centre Roger Fourneyron du Puy et où j'évoquais la crise asiatique: "Quand un arbre est pourri, il peut rester debout pendant de longues années comme s'il était parfaitement sain. Mais un jour arrive où un simple coup de vent finit par l'abattre." Voilà une vérité universelle que connaissent tous les agriculteurs et tous les amoureux de la nature comme moi. Peut-être pas les économistes et autres financiers distingués.
Nos sociétés dites développées vivent de plus en plus à crédit, au sens propre du terme, les particuliers, les sociétés et les Etats. Il est légitime de s'interroger pour savoir si cela peut durer éternellement. De plus en plus de surendettés voient leur dossier examiné par les Commissions départementales. De plus en plus de surendettés font appel à la "faillite civile". Mais le système continue imperturbablement. La fuite en avant continue, comme un cycliste qui ne peut s'arrêter sous peine de tomber. Et quand le crédit vient à manquer, la catastrophe pointe le bout de son nez. "Le monde est fou" comme dit la chanson. "Les hommes sont aveugles", cela n'est pas près de changer. Il faudra simplement en payer le prix. Bon courage quand même!
Le 10 octobre 2008
Robert BOUCHIT
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situation actuelle
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- Marc genton
Bonjour
Quel est ce joli morceau qui passe sur le lecteur de votre blog ??
C'est trop beau
Amicalement
Marc
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